Je m'intéresse à la manière par laquelle les individus développent une identité sociale partagée, ce sentiment que « nous » faisons partie d'un groupe important. Ce « nous » émerge dans une grande variété de contextes, y compris chez les immigrants, parmi les élèves et les membres du personnel des écoles, et parmi la population en général. Ainsi, mon premier axe de recherche porte sur les processus qui sous tendent le développement d'identités sociales. Je m'intéresse particulièrement à comprendre comment les individus gèrent plusieurs identités sociales. Cela est surtout évident chez les immigrants qui gèrent souvent l'identification à de multiples groupes culturels.

Mon deuxième axe de recherche porte sur les conséquences de l'identité sociale. Avoir un sens partagé de « nous » a des conséquences importantes pour les individus et pour les groupes. Ceci inclut une plus grande cohésion sociale, une meilleure santé mentale chez les jeunes et les adultes, l'adoption de mesures de santé publique et l'engagement dans des actions collectives. Ainsi, je cherche à mieux comprendre pourquoi et comment les identités sociales impactent notre vie de tous les jours.

Mon troisième axe de recherche vise à comprendre quand et comment les sociétés vivent des changements sociaux, et la manière dont les sociétés et les individus s'adaptent à ces processus. Il est de plus en plus reconnu qu'aucune société et aucun groupe n'est à l'abri du changement; nous devons donc mieux comprendre quand le changement social se produira et comment il peut être atténué pour protéger ceux qui sont vulnérables.

Je m'intéresse aux effets des changements sociaux nombreux et rapides sur les individus. Par exemple, j'ai mené des études en Russie, en Mongolie, au Kirghizstan, dans le milieu organisationnel et auprès d'immigrants dans la société québécoise. Mes intérêts de recherche se situent principalement autour des questions qui concernent des concepts tels que l'identité sociale et la privation relative. Les changements de l’identité sociale à long terme ainsi que l’intégration des identités multiples et conflictuelles sont des sujets de recherche qui me captivent.

Psychologie de la santé: Cancer, qualité de vie et santé mentale - Conséquences des interventions chirurgicales, des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, au niveau des patients et de leurs familles : symptômes psychiatriques, relations maritales, dysfonctions sexuelles, réseau de soutien social, image corporelle, communication, mécanismes de défense, etc. Étude épidémiologique de la santé mentale des Québécois: taux de maladies psychiatriques de divers groupes ethniques, selon le genre, l'ethnicité, l'impact de l'immigration, la durée de séjour, etc.

Mes activités actuelles de recherche se distribuent sur trois volets.

Le premier volet porte sur l'efficacité des équipes de travail et regroupe trois professeurs et trois doctorant(e)s. Plus précisément nous cherchons à comprendre comment il se fait que certaines équipes soient plus efficaces que d'autres. À cet effet, nous avons mis au point des instruments qui mesurent les déterminants de l'efficacité groupale, les résultats de cette équipe en termes d'efficacité et le contexte de l'équipe. À l'aide de cette instrumentation, nous nous attaquons notamment aux problématiques de la multidisciplinarité, de la diversité ethnoculturelle.

Le second volet s'attarde à comprendre les réactions des destinataires lors d'un changement organisationnel. Il s'appuie principalement sur la théorie des préoccupations (concerns) laquelle s'avère une approche privilégiée pour étudier ce qu'on appelle habituellement les résistances au changement. Notre recherche tente de lier l'impact des actes organisationnels sur l'adoption des changements organisationnels lorsque médié par les préoccupations des destinataires. Deux professeur(e)s et deux doctorant(e)s composent l'équipe.

Le troisième volet découle directement des études que l'on mène depuis 17 ans sur le climat de travail, à savoir les comportements antisociaux en milieu de travail. Toutes les formes de violence et d'abus en milieu de travail sont l'objet de cette quête. Nous avons développé des instruments de mesure à cet effet et expérimentons auprès de diverses institutions ce phénomène pathologique de nos organisations. Nous prenons en compte des déterminants organisationnels et individuels, des variables médiatrices individuelles, des variables modératrices individuelles et organisationnelles. Quatre professeur(e)s sont impliqué(e)s dans cette recherche.