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In Memoriam

Thérèse Gouin-Décarie

Thérèse Gouin-Décarie

Notre très estimée collègue Thérèse Gouin-Décarie nous a quittés le 2 avril 2024. Elle fut la première lauréate du prix Jacques St-Pierre de l’APRUM en 2016.

Thérèse Gouin nait à Montréal le 30 septembre 1923. En 1945, elle s’inscrit au tout nouvel Institut de psychologie fondé en 1942 à l’Université de Montréal. Sa motivation première, qui demeurera une constante pendant toute sa carrière, est d’aider, de soulager la souffrance. Après l’obtention de sa licence dont le mémoire porte sur les dessins d’enfants et leur signification (la méthode de projection Dessin-Histoire), son insatiable curiosité la mène à effectuer des stages de formation au James Jackson Putman Children’s Center de Boston, le premier institut pour enfants autistes, puis à l’Université de Paris. Ce séjour à Paris marque un jalon important dans sa vie personnelle comme dans sa carrière : elle s’y marie à la basilique Notre Dame de Paris le 24 décembre 1948 avec Vianney Décarie, professeur au Département de philosophie de l’Université de Montréal, et elle y découvre la théorie du développement cognitif de l’enfant du réputé psychologue Suisse Jean Piaget.

De retour à Montréal, elle prépare sa thèse de doctorat tout en enseignant à temps partiel à l’Institut de psychologie à compter de 1951. En 1962, quatre enfants plus tard, un remarquable modèle de conciliation famille-carrière, sa thèse de doctorat « Intelligence et affectivité chez le jeune enfant » est publiée par la prestigieuse maison d’édition Delachaux et Niestlé et préfacée par nul autre que Jean Piaget. Dans cette œuvre majeure, Thérèse Gouin-Décarie établit pour la première fois des liens entre la théorie du développement cognitif de Piaget et celle de Freud sur le développement affectif du jeune enfant.

Pionnière de l’approche expérimentale du développement du nourrisson et l’une des chercheurs qui ont le plus contribué à introduire l’approche et les méthodes de Piaget en Amérique, elle est aussi à l’avant-garde des recherches qui démontrent l’interdépendance des développements mental, affectif, social et moteur. Toute sa carrière de chercheure sera marquée par une approche holistique du développement cognitif, affectif et social de l’enfant normal. Elle y voit sa façon de contribuer à aider les cliniciens à mieux comprendre et à mieux traiter les enfants confiées à leurs soins en disposant de balises de normalité. On fera d’ailleurs appel à elle dans les années 60 pour mener une étude longitudinale du développement des enfants atteints de la thalidomide. Ses recommandations auront un effet significatif sur l’approche à privilégier auprès de ces enfants et sur leur développement. Cette quête de connaissances du développement de l’enfant normal ainsi que sa prodigieuse habileté à établir des liens, à rapprocher des univers et des champs du savoir la mènera plus tard à délaisser Piaget et l’étude du nourrisson pour entreprendre avec Marcelle Ricard d’importants travaux sur la théorie de l’esprit, sur la compréhension par l’enfant plus âgé des états mentaux de l’autre ainsi que de ses propres états mentaux. En 2006, elle affirmait que « la théorie de l’esprit c’est vraiment très fascinant et je regrette (j’aime encore lier les choses et les concepts) que de jeunes psychologues-cliniciens ne sachent rien ou à peu près rien des étapes selon lesquelles l’enfant comprend ses propres émotions et les émotions d’autrui. Je devrais avoir une autre vie pour enseigner cela! »

La prolifique carrière de chercheure de Thérèse Gouin-Décarie se double d’une remarquable carrière de professeure au premier cycle et aux études de cycles supérieurs. Pour elle, la recherche et l’enseignement étaient indissociables. Pendant plus de 40 ans, elle aura, par ses enseignements au premier cycle, joué un rôle très important dans la transmission du savoir sur le développement du nourrisson et du jeune enfant à tous les futurs cliniciens et chercheurs du Département de psychologie de l’Université de Montréal. Elle a également accompagné dans son laboratoire une grande partie de la relève professorale en psychologie du développement dans les universités du Québec et d’ailleurs. Elle a pris sa retraite officielle en 1991.

La professeure Gouin-Décarie, fidèle à son but d’aider les enfants, a aussi été un modèle d’engagement social en transmettant son savoir à la société tant par ses causeries à Radio Collège publiées plus tard sous forme de recueils maintes fois réédités pour le bénéfice de nombreuses générations de jeunes parents. Citons également, entre autres, l’entrevue réalisée avec Jean Piaget à l’émission le Sel de la semaine à Radio Canada.

Thérèse Gouin Décarie a contribué significativement au développement de la recherche universitaire au Québec et au Canada. Rappelons qu’elle fut la première femme francophone appelée à siéger au Conseil de la recherche du Canada. Elle s’est aussi grandement impliquée dans l’évolution de nos universités comme membre de l’Assemblée universitaire et du Conseil de l’Université de Montréal, du Conseil des université du Québec et de la Commission de l’évaluation des programmes des universités du Québec.

Professeure émérite de l’Université de Montréal, membre de la Société royale du Canada et de l’Ordre du Québec, elle a reçu entre autres distinctions, l’éméritat et le Prix Marcel-Vincent de l’Acfas ainsi que le Prix du Québec Léon-Gérin. En 2013, le prix Acfas Marcel-Vincent a été renommé Prix Acfas Thérèse Gouin-Décarie. En 2021, la bibliothèque EPC de l’université de Montréal est renommée Bibliothèque Thérèse Gouin-Décarie en son honneur.

Nous nous souviendrons d’une femme de cœur qui a marqué de nombreuses générations de chercheurs et de cliniciens, comme un modèle de rigueur scientifique, d’engagement et d’humanisme pour le plus grand bien de la société québécoise.

Mireille Mathieu
Professeure émérite
Département de psychologie

Note. Cet hommage puise très largement dans celui que j’ai publié sous le titre « Thérèse Gouin-Décarie Un monument de la psychologie du développement » dans le volume paru à l’occasion du centenaire de l’Acfas : Faire connaissance : 100 ans de science en français, Acfas, Les Éditions Cardinal, Montréal, 2023, p.108.


Thérèse Gouin-Décarie, grande pionnière de la psychologie de l’enfant, s’est éteinte

À 100 ans, Thérèse Gouin-Décarie, enseignante et chercheuse pionnière, tire sa révérence en laissant un précieux héritage dans le monde de la psychologie du développement de l’enfant.

Lire l'article sur le site UdeM Nouvelles

Krista Hyde

Krista Hyde

C’est avec profonde tristesse que nous vous informons du décès de notre chère Krista, le samedi 20 juin 2020, après deux ans de lutte contre un cancer incurable. Krista était une jeune professeure et ancienne diplômée brillante du Département de psychologie de l’Université de Montréal. Krista Hyde rayonnait par sa passion pour la danse, la musique et le cerveau. Elle a réussi à canaliser ce feu en admirables recherches. Elle va nous manquer immensément.

Le Département de psychologie honorera la mémoire et la trajectoire professionnelle de Krista Hyde (1976-2020) grâce à la création d’un fonds de bourse. Ce fonds aura pour objectif d’accorder des bourses aux étudiantes et étudiants inscrits au Département de psychologie de l’Université de Montréal qui entreprennent des recherches dans le domaine qui passionnait Mme Hyde: l’étude de la neurocognition de la musique. Krista Hyde était une scientifique soucieuse d’améliorer la contribution des femmes en science. Le comité de sélection verra ainsi à ce que cela se reflète dans l’analyse des candidatures déposées.

Pour faire un don au Fonds de bourse Krista-Hyde en neurocognition de la musique, veuillez communiquer avec Tessie Yanez, conseillère en développement philanthropique, par courriel à tessie.yanez@umontreal.ca ou par téléphone au 514 343-6111, poste 42682. Vous pouvez également faire votre don en ligne sur ce site. Un reçu fiscal vous sera acheminé automatiquement.

Jean Morval

Jean Morval, professeur honoraire du département de psychologie, né à Mouscron, Belgique, est décédé subitement, le 3 janvier 2024, à l’âge de 85 ans à Cowansville. 

Jean Morval entreprend sa formation en psychologie à l'Université de Louvain en l958. Son mémoire de maîtrise Leadership et popularité concordance et discordance, dirigé par G. de Montpellier, fut suivi par un doctorat en psychologie industrielle Approches du comportement interpersonnel dans les groupes restreints, dirigé par le professeur Ch. Mertens de Wilmars, qui lui vaut la plus grande distinction.De 1965 à 1969, il a été assistant à l'Université de Louvain dans le laboratoire de psychologie industrielle et de psychopathologie professionnelle.

En 1969, il entreprend une carrière académique à l'Université de Montréal où il prend la direction du secteur de psychologie sociale. Il y est à l’origine d’échanges franco-québécois avec l’Université Paris Nanterre. En 1978, il est détaché à l'Université Lille III pour y fonder la psychologie sociale et préparer la venue de son collègue, H. Touzard, qui deviendra par la suite directeur de ce département. En 1979, il est professeur invité à l'Université de Liège. Le doyen Devisscher le nomme alors membre du comité éditorial de la revue Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale. De 1981 à 1982, il est professeur invité au département d'administration de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), où il noue des collaborations avec M. de Waele et R. Sheitoyan. 

À l’Université de Montréal, après l'option de psychologie sociale, il va diriger le programme de psychologie industrielle. Il s'impliquera également dans le syndicat des professeurs de l'Université de Montréal comme président de section. Il sera ensuite élu au comité exécutif de la Faculté des arts et des sciences pour deux mandats de quatre ans. En congé sabbatique en 1980, il complète sa formation dans le laboratoire de psychologie environnementale, dirigé par K. Craik, à UC Berkeley en tant que Postdoctoral Fellow. Il devient alors membre du comité éditorial du Journal of Environmental Psychology dès sa fondation. Il fut successivement invité dans plusieurs universités canadiennes et étrangères. Ses collaborations avec les collègues étrangers l'ont amené à représenter le Canada dans plusieurs organismes internationaux. De 1986 à 1994, il siège au comité exécutif de l'Association Internationale de psychologie appliquée (IAAP), en tant que représentant du Canada.

Intéressé initialement par les phénomènes de groupe, il s'est ensuite familiarisé avec la problématique des organisations. Avec Ch. Mertens de Wilmars, il publie, en 1977, Du groupe à l'organisation qui sera suivi, en 1986, par Survivre ou s'épanouir dans les organisations et, en 1993, par La Gestion de soi dans les organisations, dont une version anglaise, Self Management in Organizations, est publiée aux États-Unis. Ces derniers livres ont comme coauteurs M. de Waele et R. Sheitoyan. 

Spécialiste de la psychologie environnementale, il publie, en 1981, l’un des premiers livres en langue française dans ce domaine, Introduction à la psychologie de l'environnement. Cet ouvrage sera suivi d’un second paru aux Presses de l'Université de Montréal en 2007, La Psychologie environnementale. Dans cette spécialisation de la psychologie sociale, Jean Morval place la question de l'appropriation de l'espace au cœur de ses recherches.

De 2007 à 2009, il est invité par la Fondation EISAI à participer à des colloques transdisciplinaires réunissant médecins, philosophes, économistes, psychologues, sociologues et anthropologues de renom. Ces rencontres, tenues à la faculté de médecine de l’Université Paris Cité sur le thème Le grand âge de la vie, ont donné lieu à la publication de cinq volumes aux Presses Universitaires de France.

Par ailleurs, en tant qu'intervenant, il avait une longue expérience comme conférencier et animateur de sessions de formation dans les entreprises, tout en poursuivant des activités de consultation sur des questions environnementales.

 

Luc Lamarche
Professeur honoraire
Département de psychologie

Jean Yves Frignon

Jean Yves Frigon

Le 13 août 2023 est décédé M. Jean Yves Frigon, professeur retraité du Département de psychologie. Étudiant au Ph.D au Département de psychologie, il y fut nommé chargé d’enseignement le 1 er juin 1972 et devint professeur adjoint en 1973 après avoir obtenu son doctorat. Il fut ensuite promu au rang de professeur agrégé en 1978 et demeura au Département de psychologie à ce titre jusqu’à sa retraite le 1er janvier 2005.

Au début de sa carrière il fut fortement impliqué dans les affaires du département et de la Faculté des arts et des sciences. D’abord adjoint au directeur du département de juin 1976 à mai 1980, il devint ensuite adjoint au responsable du programme de mineur arts et sciences de juin 1980 à mai 1983. Au cours de sa carrière il participa régulièrement aux assemblées de département et fut membre de plusieurs comités du Département et de la Faculté des arts et des sciences.

Le professeur Frigon a eu une carrière particulière en ce sens que l’enseignement y occupa une place prépondérante. En effet dès le début de sa carrière et suite à une recommandation du professeur Guy Lavoie, alors responsable de l’enseignement des statistiques et des méthodes quantitatives au Département de psychologie, la direction du département décida de lui confier un rôle important dans l’enseignement de ces matières. Cette tâche devenait essentielle étant donné l’augmentation drastique du nombre d’étudiants et d’étudiantes, ainsi que celle des projets de recherche expérimentaux et quantitatifs tant au premier cycle qu’aux études supérieures.

Le professeur Frigon devint donc titulaire de plusieurs cours de statistiques et de méthodes quantitatives et consultant sur un grand nombre de projets de recherche tant pour les étudiants et étudiantes que les professeurs. La conséquence en fut qu’il ne développa que très peu ses recherche personnelles mais fut indirectement impliqué dans une multitudes projets de recherche à tous les niveaux. De cette façon indirecte le professeur Frigon contribua de façon remarquable au développement de la recherche au Département de psychologie.

Le professeur Frigon laisse chez ceux et celles qui l’ont connue, le souvenir d’un enseignant de haut niveau qui savait transmettre à ses étudiants et étudiantes le goût de la rigueur et de la pensée critique. Toujours disponible, Il fut un de ceux qui ont fait que le Département de psychologie de l’Université de Montréal, jouit aujourd’hui d’une notoriété internationale. C’est avec grand regret que nous avons appris son décès.

Luc Granger, Ph.D
Professeur émérite
Département de psychologie

Charles Eugène Caouette

Charles Eugène Caouette, né le 17 février 1933 à Thetford Mines et décédé le 2 mai 2023 à Montréal, était professeur honoraire du Département de psychologie de l'Université de Montréal. Il laisse dans le deuil ses enfants Paul, Dominique (Bing), Isabelle (Charles) et Olivier; de même que ses petits-enfants Arca (Glen), Hugo, Claude (Cayla), Marc-Antoine (Mathilde) et Émile. Il laisse également dans le deuil nombreux neveux et nièces, anciens collègues et amis.

Charles est embauché comme professeur agrégé en 1968 et, après un passage à la Faculté de l'éducation permanente, nommé professeur titulaire en 1975. En 1968, il fonde l'option psychologie de l'éducation et, en 1976, cocrée le projet Apprentissages significatifs et intégrés dans une perspective d'éducation continue (ASIPEC) dans lequel les psychologues scolaires sont formés selon un modèle d'auto-formation assistée.

Au début des années 1970, Charles participe à la Mission franco-québécoise de l’UNESCO pour la Prospective et l’innovation en éducation. Ses observations en Chine, aux États-Unis et en France suscitent en lui l'idée d'un modèle d’éducation permanente appliqué à l’enfance. En 1974, il fonde avec Denise Gaudet l'École alternative Jonathan, la première école publique alternative au Québec; puis, en 2001, il fonde l'école Le Vitrail, la première école secondaire alternative de la Commission scolaire de Montréal. Il met également sur pied la Fondation Le Vitrail, dont le but est d'aider divers projets éducatifs partageant une philosophie éducative.

En plus d'avoir écrit de nombreux articles sur l'enfance inadaptée, les décrocheurs, l'éducation en milieu défavorisé, et, enfin, le mouvement alternatif en éducation, Charles est l'auteur de deux ouvrages: Si on parlait d'éducation. Pour un nouveau projet de société (1992), publié chez VLB éditeur, Éduquer. Pour la vie! (1997), publié aux Éditions Écosociété. Dans ce dernier livre, il y est écrit que le défi majeur de l’éducation est de « nous apprendre à vivre et à vivre ensemble, dans l’harmonisation de nos différences individuelles et collectives; de découvrir tout au long de sa vie la joie d’apprendre, de nous développer comme êtres humains, ainsi que de contribuer à accroître la qualité de vie pour tous et toutes, et ce, à tous les âges » (p.35).

Huguette Bégin

Huguette Bégin, née à Montréal le 3 juin 1945, est décédée à Montréal le 1er janvier 2023 à l’âge de 77 ans.  

Huguette a complété un baccalauréat, une maîtrise puis, en 1970, un doctorat en psychologie à l’Université de Montréal. Après avoir travaillée comme psychologue à la Commission scolaire Chomedey-de-Laval, elle fut embauchée comme professeure au Département de psychologie de l’Université et fut promue, en 1980, au rang de professeure agrégée. Avec ses collègues Charles E. Caouette et Hermann Paquette, elle créa le groupe Apprentissages significatifs et intégrés dans une perspective d’éducation continue (ASIPEC) dans lequel elle forma de nombreux psychologues scolaires. En plus d’avoir mené des recherches sur les écoles alternatives et sur les abus sexuels, Huguette Bégin a assumé les rôles de directrice de la Revue Québécoise de psychologie et de cheffe de la Section appliquée du Département de psychologie. Elle prit sa retraite à titre de professeure en 2009.

En plus des membres de son fils Olivier Bégin-Caouette (professeur adjoint à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal) et de ses proches, elle laisse dans le deuil plusieurs étudiants et étudiantes qu’elle a accueillies à bras ouverts et soutenues tout au long de leurs parcours. 

Bernard Tétreau

Bernard Tétreau

Le 13 septembre 2021, est décédé Monsieur Bernard Tétreau, professeur honoraire du Département de psychologie. Après des études en philosophie (B.Ph, L.Ph) et en psychologie (B.Ps., M.A.) à l’Université de Montréal de 1954 à 1960, Bernard Tétreau a complété sa formation de 1960 à 1964 à l’Université de Columbia qui lui décerna les diplômes de M.A. en vocational counseling et de D.Ed. en counseling psychology. Puis il fut directeur de la section Orientation à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal où il œuvra ensuite jusqu’en 1999 comme professeur chercheur au Département de psychologie et comme professeur associé jusqu’en 2017. Outre une prestation à titre d’assistant professeur à l’Université McGill en 1965-66, il a également assumé des charges de cours à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke. Ses collaborations sur plus de deux décennies avec des collègues du Département d’orientation professionnelle de cette dernière université en matière d’éducation au travail et de mesure non verbale des intérêts professionnels expliquent qu’il soit aussi professeur associé à ce département.

Pendant plus de quarante ans, Bernard Tétreau a élaboré, avec ses collaborateurs, une méthode de mesure des intérêts professionnels basée sur la présentation de photos de travailleurs in situ qu'ils ont utilisée dans leurs recherches concernant ces questions et d'autres qui y sont reliées. Leur Test visuel d'intérêts (TVI) (Tétreau et Trahan, 1986), qui a fait l'objet de validation et d'expérimentation auprès de plusieurs dizaines de milliers d'étudiants et de travailleurs des deux sexes francophones, anglophones, hispanophones et lusophones en Europe, en Afrique et dans les Amériques du Nord et du Sud, leur a permis d'apporter des réponses empiriques à ces questions. Pendant toute sa carrière et sa nomination à titre de professeur associé en psychologie à l’Université de Montréal, Bernard Tétreau a poursuivi ses recherches en psychométrie des intérêts professionnels.

Joanne-Lucine Rouleau

Joanne-Lucine Rouleau

Joanne Lucine Rouleau, née à Rimouski le 2 mai 1951, est décédée à Montréal le 2 juillet 2020 à l’âge de 69 ans.

Joanne Lucine a complété son baccalauréat, maîtrise et doctorat à l’Université Laval. En 1981, elle a déménagé à Kingston, Ontario où elle a été nommée associée de recherche à l’Université de Queens. Pendant son temps à Kingston, Joanne a travaillé principalement au Kingston Penitentiary sous la direction du Dr William Marshall. Le programme de traitement pour les délinquants sexuels au Kingston Penitentiary était le premier programme du genre au Canada.

Après deux ans à Kingston, Joanne a reçu une offre de faire des études postdoctorales avec le Dr Gene Abel à Columbia Université, à New York, dans sa clinique d’évaluation et de traitement pour les agresseurs sexuels. En 1984, Joanne a été nommée professeure associée à Emory University à Atlanta, Georgia, où elle a continué de travailler avec le Dr Abel auprès des agresseurs sexuels. De 1984 à 1990, Joanne et le Dr Abel ont ouvert une clinique privée à Atlanta. Les superviseurs cliniques de Joanne, William Marshall et Gene Abel, sont reconnus mondialement comme les sommités dans le domaine d’évaluation de traitement des agresseurs sexuels. Joanne était prête à suivre leurs traces.

En juin de 1990, elle a été nommée professeure invitée à l’Université de Montréal, au Département de psychologie. Peu après, elle a été promue professeure agrégée. Durant sa carrière, elle a profité des congés de perfectionnement pour développer des collaborations internationales. Ainsi, elle a été nommée professeure invitée à l’Institut Kinsey à Bloomington, Indiana, à l’institut  Karolinska à Stockholm, Suède, à l’Université Mons Hainaut à Mons, Belgique, à l’Université de Victoria à Wellington, Nouvelle-Zélande et à l’Hôpital Paul Brousse, à Paris, France.

Joanne a pris sa retraite comme professeure régulière il y a un an, mais restait professeure associée au département de psychologie de l’Université de Montréal. De 1990 à 2015, elle a reçu de nombreuses subventions du Service correctionnel du Canada pour instaurer et maintenir un programme d’évaluation et de traitement communautaire pour les agresseurs sexuels. Durant cette même période, elle a supervisé plusieurs thèses de doctorat. Ses anciens étudiants et anciennes étudiantes occupent aujourd’hui des postes importants dans les organismes publics et parapublics du Québec, incluant les universités. En collaboration avec ses étudiants et ses collègues, Joanne a publié plus de 50 articles scientifiques et 150 présentations dans des conférences scientifiques. Sa contribution aux connaissances scientifiques de son domaine d’expertise est reconnue mondialement.

Toutefois, ses accomplissements académiques et sa contribution scientifique ne sont qu’une partie de son héritage. Son sens d’humour, son effervescence, son goût de la vie, et sa grande générosité ont marqué toutes les personnes qui étaient en contact avec elle. Son départ a laissé un profond vide dans les cœurs de sa famille, ses amies, ses collègues, ses étudiants et tous ceux qui l’ont connue.

Anne Salomon

C'est avec regret que nous avons appris, le 4 mai 2020, le décès de Mme Anne Solomon, professeure retraitée du Département de psychologie. Madame Anne Salomon a obtenu un doctorat de 3e cycle d’une université en Normandie, France. Elle travaillait comme psychologue clinicienne à l’Hôpital Sainte-Justine avant de devenir professeure à l’Université de Montréal en Psychologie scolaire. Madame Salomon a enseigné la psychométrie clinique. Elle a supervisé des stages en milieu scolaire et a dirigé plusieurs mémoires et thèses. Elle a travaillé avec des collègues à un vaste projet subventionné portant sur la participation des parents à l’école primaire lequel a mené à plusieurs écrits (livre et articles et présentations à des congrès). Enfin, Madame Salomon portait un intérêt particulier à la zoothérapie qui, dans les années 90, commençait à intéresser les chercheurs et les thérapeutes d'enfant.

Stéphanie Dudek

Le 20 février 2020 est décédée, à l'âge de 98 ans, Mme Stéphanie Zuperko Dudek, professeure émérite du Département de psychologie. Titulaire d'un MA de l'Université McGill et d'un doctorat de Colombia, elle fut nommée professeure assistante en 1969 à l’Institut de psychologie, qui allait plus tard devenir le Département de psychologie. Elle y travailla pendant 25 ans jusqu‘à sa retraite en 1994.

Psychologue clinicienne spécialisée en psychologie de la créativité et auteure de plusieurs publications scientifiques, elle mena de nombreuses recherches sur la nature de la créativité, les relations entre personnalité et créativité et la capacité de la détecter par des tests projectifs comme par exemple, le test de Rorschach.

Dotée d'une curiosité sans limite, elle s’est aussi intéressée au vieillissement, à la créativité en architecture, aux facteurs qui déterminent l’engagement de l’artiste dans sa carrière, de même qu’aux profils de personnalité des gestionnaires internationaux. Elle a aussi étudié les facteurs de réussite des jeunes enfants et, plus généralement, l’évolution de l’apprentissage chez les jeunes de différentes tranches d’âge et de différents milieux.

Sa contribution exceptionnelle fut reconnue par le prix ''Famsworth'' pour service exceptionnel de la Société américaine de psychologie (APA) et par le prix pour ''Contribution exceptionnelle à la psychologie comme profession'' de la Société canadienne de psychologie (CPA). A cette occasion, on souligna comment elle avait su combiner avec un talent remarquable ses rôles de professeure, de chercheure et de clinicienne. 

Non contente d’être une scientifique et une clinicienne de premier plan, la professeure Stéphanie Zuperko Dudek laisse chez ceux et celles qui l’ont connue, le souvenir d’une enseignante de haut niveau qui savait transmettre à ses étudiants et étudiantes le goût de la rigueur et de la pensée critique.

André Delorme

André Delorme

La communauté universitaire a appris avec regret, le 28 septembre 2020, le décès à l’âge de 82 ans, d’André Delorme, professeur titulaire à la retraite au Département de psychologie. Depuis 1963, il avait occupé au Département les fonctions de professeur-chercheur dans le domaine de la psychologie de la perception, en y assumant l’enseignement et la direction de nombreuses recherches expérimentales. Au plan administratif, il y avait aussi assumé d’une façon intérimaire les fonctions de directeur.

Ses recherches, particulièrement prolifiques, ont porté tant sur les nourrissons et les jeunes enfants que sur les adultes et les personnes âgées.  Il s’est intéressé entre autres à la stéréoscopie chez le nourrisson, au contrôle visuel de la posture chez le nourrisson et la personne âgée, au vertige des hauteurs chez le jeune enfant et l’adulte, et à la perception du mouvement de soi dans des conditions de simulation de vol.

Tout récemment, son fils Sébastien a résumé ainsi l’apport créatif et la passion de son père pour la recherche en psychologie de la perception:  "Ses études graduées lui ont donné goût à la recherche scientifique. Au cours de ses 38 ans de carrière comme professeur, son enseignement et ses travaux de recherche se concentrent sur la perception visuelle. Il s’intéresse entre autres à la perception des couleurs et des formes, aux illusions d’optique comme les effets consécutifs, à la perception de la profondeur et des distances, à la perception de la vitesse, au contrôle visuel de la posture, à la perception de mouvement de soi, etc.  Pour mieux comprendre le rôle du cerveau dans la perception, il s’intéresse à des cas limites, comme les illusions visuelles chez les déficients mentaux, la perception chez les nourrissons, les jeunes enfants, et les personnes âgées, la perception chez les autistes ayant des capacités exceptionnelles en dessin, l’absence de vertige chez certains autochtones, ou l’évolution historique de la représentation de la 3e dimension dans l’art. Dans les années 1980, pour étudier l’illusion de mouvement de soi, il construit dans son laboratoire une chambre mobile dans laquelle il mesure les oscillations posturales des sujets humains qui se tiennent debout lorsque la chambre fait un mouvement de va-et-vient, à l’aide d’une plateforme de force branchée sur un ordinateur Apple II. Ses travaux intéressent la division aviation de la multinationale montréalaise CAE (Canadian Aviation Electronics), qui cherche des moyens visuels d’augmenter l’illusion de mouvement de soi à bord de ses simulateurs d’avions civils et militaires. Il réalise également des expériences sur le vertige sur le toit du pavillon principal de l’Université de Montréal à près de 8 étages de hauteur. Tout au long de sa carrière, il nous amuse avec son regard humoristique sur l’évolution de la science psychologique, avec des réflexions comme par exemple “la psychologie est une science biodégradable”, signifiant que la biologie explique maintenant des phénomènes que la psychologie expliquait autrefois."

André Delorme a publié, entre autres, « La psychologie de la perception », ouvrage paru aux Éditions Études Vivantes en 1982 (et maintenant épuisé), de même qu’un chapitre qui sera abondamment cité par les spécialistes du domaine et qui est intitulé «Mécanismes généraux de la perception », dans le classique « Traité de psychologie expérimentale », publié en 1994 aux Presses Universitaires de France sous la direction de Marc Richelle, Jean Requin et Michèle Robert.  Plus récemment, alors qu’il était à la retraite, il a co-édité en 2003 chez Gaétan Morin Editeur, en collaboration avec le professeur Michelangelo Fluckiger, de l’Université de Genève, « Perception et réalité », livre qui explore le fonctionnement des perceptions et montre comment les concepts théoriques s’articulent avec les preuves expérimentales. Ce livre a également été publié en Europe par les prestigieuses Editions de Boeck, dans leur collection Neurosciences & Cognition.

Ethel Roskies

Ethel Roskies

C'est avec regret que nous avons appris, le 20 septembre 2020, le décès à l'âge de 87 ans après une longue maladie, de la Dre Ethel Roskies (née Goldstein), psychologue et professeure titulaire retraitée du Département de psychologie. Après avoir terminé ses études de doctorat à l'Institut de psychologie de l'Université de Montréal, qui deviendra par la suite le Département de psychologie, elle y fut nommée professeur assistant (professeure adjointe) en 1969 et y devint professeure titulaire en 1980.

Elle y a poursuivi une carrière d'enseignement et de recherche dans un domaine émergent à l'époque: celui de la psychologie de la santé. Elle s'intéressa surtout à la relation entre la santé psychologique et la santé physique, en particulier en milieu de travail. Elle fut une des premières à s'intéresser aux effets de la personnalité de type A en milieu de travail sur la santé cardiaque. Une personnalité de ce type A en milieu de travail est habituellement extravertie, un peu rigide, très consciente de son statut,  impatiente, anxieuse et préoccupée par la gestion du temps. Ses recherches sur le sujet donnèrent lieu à de nombreuses publications scientifiques et son expertise la conduisit à offrir de la consultation sur la gestion de changement dans les organisations. Elle a pris sa retraite en 1999.

Les collègues qui l'ont connue gardent d'elle le souvenir d'une professeure très exigeante mais très compétente.

André Lussier

Figure incontournable de la psychanalyse au Québec et pionnier de la Révolution tranquille, André Lussier est décédé le 28 novembre 2016 à l’âge de 94 ans. Intellectuel engagé et professeur émérite, M. Lussier avait été formé à Londres, où il avait travaillé avec Anna Freud. Lauréat du prix Noël-Mailloux en 1996, il a marqué le développement de la psychologie sur le continent nord-américain pendant plus de 50 ans.

Deux jours avant sa mort, André Lussier était cité dans une conférence internationale sur les violences contemporaines. Sur le thème de la convergence, la causerie mettait en présence deux psychanalystes, le Français René Roussillon et le Québécois Louis Brunet, et se déroulait à Nice, une ville durement touchée par le terrorisme. 

Pionnier de la psychologie clinique au Québec, André Lussier ne visait pas le terrorisme lorsqu’il a élaboré sa théorie sur le moi idéal en 1975. Mais, clinicien hors pair, il avait observé chez certains patients des problèmes de vide narcissique associés à l’adhésion à une cause idéalisée. Comme il n’y avait pas en psychanalyse de théorie pour expliquer ce genre de phénomène, il a éprouvé le besoin de combler ce vide théorique.

En 1951, encouragé par le père Mailloux qui lui dégote une petite bourse, Lussier va poursuivre ses études au British Psycho-Analytical Institute de Londres, où il côtoiera David Winnicott, Mélanie Klein et Anna Freud. 

À l’automne 1996, au moment où l’Ordre lui présentait le prix Noël-Mailloux, M. Lussier revenait sur ces années de grâce avec nostalgie. « J’étais très angoissé. Je me disais qu’un petit gars de Saint-Henri ne pourrait jamais travailler avec la fille de Sigmund Freud! D’une certaine façon, je vivais avec elle l’équivalent d’un rapport avec un père idéalisé. De là me vient peut-être l’idée de me pencher sur les dangers de l’idéalisation. » 

De retour au Québec, Lussier est embauché par l’Université de Montréal où, durant 35 ans, il s’imposera comme héritier de la doctrine freudienne et de la pensée du père Mailloux. En 1996, il reçoit le prestigieux Sigourney Award, décerné par l’American Psychoanalytic Association pour souligner son exceptionnelle contribution à l’avancement de la psychanalyse. 

Très présent dans le débat public, André Lussier se servait de sa plume élégante pour fustiger ses ennemis. Il ne craignait pas non plus de croiser le fer avec ses amis. « Il n’attaquait jamais les personnes, nuance Brunet, mais s’en prenait uniquement aux idées. »

Avec les outils et les connaissances de la psychanalyse, il a continué sa vie durant à prendre position, que ce soit sur l’intolérance, la peine de mort ou la violence faite aux femmes. Dans Les visages de l’intolérance, paru en 1997, il a analysé les conditions du sectarisme, de la projection et de l’utilisation du bouc émissaire, « un phénomène vieux comme le monde, plus universel qu’on aime le croire », écrivait-il. 

Monique Laurendeau

Le 13 mai 2013 est décédée Mme Monique Laurendeau professeure retraitée du Département de psychologie. Elle débuta sa carrière universitaire en 1954 à l’Institut de psychologie, qui allait plus tard devenir le Département de psychologie. Elle fut promue agrégée en 1961 et titulaire en 1968.
Fortement impliquée dans les affaires du Département et de l’Université, elle fut membre du Conseil de la Faculté de philosophie de 1964 à 1970, membre de l’exécutif de l’Association des professeurs dans les années soixante et adjointe (études supérieures) au directeur du Département de psychologie de 1985 à 1991 puis de 1992 jusqu’à son départ à la retraite en 1996 après 42 ans de carrière.


La professeure Laurendeau était une spécialiste de la mesure et du développement de l’intelligence. Pionnière de la psychométrie au Québec, elle développa en 1954 avec ses collègues, Adien Pinard et Gérard Barbeau une des meilleures batteries de tests francophones d’intelligence de l’époque ‘‘Tests différentiels d’intelligence’’. Contrairement à la majorité des tests qui mesuraient ce que l’on appelait alors ‘’l’intelligence générale’’, ces tests permettaient de distinguer entre plusieurs types d’intelligence. En 1960 elle élabora aussi avec le professeur Guy Lavoie, une batterie de tests collectifs d’intelligence générale facile d’usage. Communément appelé le ‘’Laurendeau-Lavoie’’, celle-ci fut longtemps utilisée dans les écoles de Montréal.
Monique Laurendeau se distingua surtout comme étant celle qui avec le professeur Adrien Pinard, lui aussi du Département de psychologie, introduisit en Amérique la théorie du développement de l’intelligence du psychologue suisse Jean Piaget. Cette théorie révolutionna la conception que l’on se faisait en Amérique du nord du développement de l’intelligence et de sa mesure. Elle fut co-auteure de plusieurs livres qui firent époques : entre autres, ''La pensée causale'' (1962) au Presses universitaires de France; ''Causal thinking in the child, a genetic and experimental approach'' (1963) International Universities Press; ''Les premières notions spatiales de l’enfant; examen des hypothèses'' (1968) Education nouvelle. ''The development of the concept of space in the child'' (1970) International Universities Press.


Non contente d’être une scientifique de premier plan, la professeure Monique Laurendeau laisse chez ceux et celles qui l’ont connue, le souvenir d’une enseignante de haut niveau qui savait transmettre à ses étudiants et étudiantes le goût de la rigueur et de la pensée critique. Elle fut une de celles qui ont fait que le Département de psychologie de l’Université de Montréal, jouit aujourd’hui d’une notoriété internationale.

Pierangelo Achille

Pierangelo Achille a été professeur au Département de psychologie de l’Université de Montréal de la fin des années 60 jusqu’à sa retraite, en 1997.

Natif de la région de Milan, en Italie, il complète ses études en médecine avant de venir une première fois à Montréal en 1964 réaliser un stage à Boscoville, sur l’invitation du Père Noël Mailloux. L’année suivante, il déménage de manière définitive et accepte un poste au Département de psychologie, où il dédiera sa carrière et ses enseignements aux enjeux de société qui lui tiennent à cœur, notamment la condition des jeunes, la délinquance, la psychopathologie et la réadaptation. Il y occupera également des fonctions administratives, notamment comme chef de section (1978 à 1980) puis adjoint au directeur responsable des études de 1er cycle (1982 à 1994). Il supervisera plusieurs étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat, qui suivront ses traces vers des carrières en clinique, en recherche, et en administration en milieu universitaire et hospitalier. Citoyen, expert et clinicien engagé, il participera en 1975 aux travaux de la commission Batshaw, agira à titre de membre de la commission des libérations conditionnelles du Canada, et s’impliquera dans divers comités, notamment à l’Institut Pinel et au sein de ce qui était jadis la Corporation des psychologues. Il maintiendra jusqu’à sa retraite une pratique active en centre jeunesse, accompagné d’anciens étudiants devenus collègues.

Celles et ceux qui l’ont côtoyé, garderont de lui le souvenir d’un « homme de grande classe », digne, intègre, consciencieux, extrêmement cultivé, et surtout, profondément humain. Sa mémoire est aussi celle d’un époux fidèle, d’un père inspirant et d’un grand-père rieur et affectueux.