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Rosalie Gravel

Rosalie Gravel, étudiant au baccalauréat, est un des récipiendaires de la bourse Mosaïque. Avant de trouver sa vocation en psychologie, Rosalie fait un heureux détour en musique, expérience qui aura un impact durable dans l’appréhension de son domaine.

 

De la musique à la psychologie

Étudiant en 3e année du baccalauréat en psychologie, le parcours de Rosalie est bercé par un amour pour la musique, les mots et les relations humaines.

Attiré par la psychologie depuis la petite école, Rosalie emprunte pourtant un autre chemin quand il poursuit l’appel de la musique en s’inscrivant à un DEC et à un baccalauréat en musique. Cette expérience, Rosalie la transpose toujours au domaine de la psychologie et la considère comme une grande force. Ce que Rosalie a trouvé comme espace d’expression dans la musique, il le retrouve aussi en psychologie : « C’est un espace d’écoute similaire, mais au lieu d’être plongé dans les sons, on est plongé dans les mots de l’autre. »

La créativité, mais aussi la façon de transmettre une émotion et d’être en contact avec son expérience subjective sont des caractéristiques qui, pour Rosalie, s’appliquent aux deux milieux :

Je me souviendrai toujours d’un professeur en musique qui m’avait dit : "Il y a un mur entre toi et ton instrument, Rosalie". En musique, il faut être en contact quand on joue; je pense que c’est similaire en relation d’aide. En tout cas, c’est comme ça que je préfère travailler, c’est ce qui a du sens pour moi. Il y a un auteur que j’aime, qui dit que le psychologue et le·a client·e sont comme deux instruments de musique dans la même pièce. Quand l’un·e joue, l’autre résonne avec iel. »

Hésitant à poursuivre sa voie en enseignement de la musique, Rosalie trouve dans les cours qu’il donne une motivation pour se réorienter. En effet, au-delà de l’aspect didactique, c’est l’aspect relationnel qu’il aime par-dessus tout. Sa propre thérapie est aussi un élément déclencheur qui le convainc définitivement.

« Le processus d’évolution et de changement de l’être humain m’émerveille. Je suis convaincu que chaque humain·e a plein de trésors au fond de lui·elle. Parfois, ils sont ensevelis sous du sable et des roches parce qu’on a appris à les réprimer et à les cacher. Il nous arrive même d’en oublier. Mais ces trésors-là, c’est des parties de nous, de notre self le plus authentique, et ce que je trouve beau en thérapie, c’est partir à la découverte de nos trésors enfouis. »

 

Un engagement pour l’inclusivité en sciences

Intéressé par la déstigmatisation des enjeux entourant la santé mentale, les projets de recherches de Rosalie sont animés par des notions d’équité, de diversité, et d’inclusion. Employé depuis deux ans dans une chaire de recherche sur les enjeux trans et non binaire, et bénévole dans des organismes LGBTQ+, Rosalie s’est naturellement intéressé à l’amélioration de l’inclusivité dans les services de soins de santé.

Rosalie considère que la diversité de genre est encore un sujet très peu exploré en psychologie à l’UdeM, et que de nombreuses expertises restent à développer. En considérant que la psychologie a beaucoup à apporter, notamment en psychothérapie, Rosalie mentionne l’importance que plus de professionnel·le·s soient formé·e·s aux enjeux trans et non binaires afin de concevoir des services adaptés.

  « M’identifiant moi-même dans la diversité de genre, ça me touche directement. Je pense qu’en psychologie, on a encore du chemin à faire avant de pouvoir être reconnu comme avant-gardiste dans tout ce qui est diversité. »

 

Le conseil de Rosalie aux futures étudiantes et futurs étudiants ?

« Prendre son temps. Je pense qu’on est plusieurs à ressentir de la pression, particulièrement en psychologie pour celles et ceux qui veulent aller aux cycles supérieurs : pression de terminer ses études rapidement, de s’impliquer dans le plus d’endroits possibles, d’avoir les meilleures notes (…), etc. Mais on oublie parfois de prendre son temps, son temps à soi. De prendre le temps d’être avec soi-même et de cultiver son monde intérieur. La vie, ce n’est pas plus tard (…), c’est toujours maintenant, entre l’instant qui vient de passer et celui qui suivra. (…)  Prenez le temps de faire aussi ce que vous aimez, de voir les gens que vous aimez, de faire ce qui a du sens pour vous. »