Une vocation qui ne date pas d’hier

L’engagement auprès des jeunes, c’est un fil conducteur dans le parcours de Nicholas. Dès le secondaire, il s’implique bénévolement dans les centres de la petite enfance et les services de garde. Animateur et coordonnateur dans les camps de vacances, ou encore chez les scouts, c’est en 2004 que Nicholas connait sa première expérience en maison des jeunes (MDJ), dans le quartier Saint-Henri, où il est intervenant jeunesse.

« Travailler avec les jeunes, c’était quelque chose qui était en moi », dit celui qui deviendra en 2012 directeur général du RMJQ. Pourtant, cette voie n’a pas toujours été évidente. Après avoir envisagé une carrière en médecine, Nicholas choisit finalement la psychologie, car le programme contient une dimension sociale qui lui est naturelle.

La volonté d’aider, c’est le concept clé pour comprendre le parcours inspirant de Nicholas dans le milieu communautaire. « Piqué par le projet des MDJ », cela fait déjà vingt ans que Nicholas évolue et s’épanouit à travers les nombreux rôles et initiatives qu’il a entrepris dans l’organisation des MDJ.

Le pouvoir aux jeunes

Les maisons des jeunes jouent un rôle clé dans le développement, la protection et la responsabilisation de la jeunesse au Québec. Réparti sur tout le territoire, ce vaste réseau offre un espace rassembleur, sécuritaire et chaleureux où les jeunes peuvent grandir et se réaliser pendant la transition complexe que représente l’adolescence.

Porteur d’un engagement sans faille visant à faire entendre les voix de la jeunesse, Nicholas mentionne l’exercice de la participation citoyenne comme un point central du projet des MDJ.

 « En maison des jeunes, les jeunes sièges sur les conseils d’administration (…), ils ont des droits, des responsabilités, un pouvoir, une place, une prépondérance – ils sont au cœur de la mission. »

En tant que représentant social et politique du regroupement, Nicholas milite activement pour la défense de la raison d’être des MDJ, et se mobilise pour la protection des droits des jeunes au Québec.

« Les ados ne sont pas juste les adultes de demain. Ce sont les ados d’aujourd’hui qui contribuent à ce que demain sera. »

Cette lutte quotidienne, Nicholas la mène avec l’équipe du regroupement, les centaines d’intervenantes et intervenants jeunesse, ainsi que les jeunes, avec qui ils coconstruisent l’avenir des MDJ au Québec.

S’adapter, se mobiliser, et s’engager

Pour les maisons des jeunes, un des défis est de s’adapter continuellement au contexte dans lequel évoluent les adolescents, ce qui demande créativité et engagement. À l’ère du numérique, et dans le contexte post-pandémie, Nicholas et son équipe usent d’innovation pour se réinventer, tout en étant confrontés aux enjeux de financement et de recrutement qui touchent durement tout le milieu communautaire.   

Sur ce dernier point, Nicholas mentionne l’importance de valoriser les carrières au sein du milieu communautaire jeunesse, car ce sont des professions essentielles dans le façonnement du Québec de demain. 

« Le [milieu] communautaire existe, car il répond aux besoins auxquels le service public ne répond pas. (…). Les métiers de ces secteurs sont des métiers d’engagement, de passion, où les valeurs centrales de démocratie, de justice sociale, d’équité, de partage, de solidarité, et de respect sont notre moteur principal ».